PIEGER POUR LIBERER
PIEGER POUR LIBERER
Les trappeuses
Vous vous souvenez de "la Minette" (22 janvier 2012), qui vous avait inspiré tant de tendres pensées ? Et bien, ce récit n’en a pas moins soulevé une réaction indignée. Il nous a paru préférable de censurer immédiatement ce commentaire en raison de son caractère irrespectueux de la nétiquette. Nous nous y trouvions qualifiées de personnes « débiles », de « gestapo pour les chats », « les traquant pour les stériliser ». Il n’était donc pas envisageable d’accepter la publication des ces propos injurieux et blessants. Nous aurions pu nous replier sur cette blessure, la refouler, garder le silence. Bien au contraire, nous avons choisi d’y puiser une nouvelle force.
Je ne reviendrai pas ici sur la légitimité de la stérilisation en tant que seul moyen efficace de lutte contre la prolifération et les actes de malveillance ou de cruauté qui en découlent. Son but ultime n’est bien évidemment pas l’extermination du chat européen pour lequel nous avons tant de respect. Nous ne traquons, ni ne poursuivons, ni ne forçons de pauvres bêtes aux abois. Nous sommes des trappeuses, pas pour la mort mais pour la vie. Nous le revendiquons en y vouant une grande partie de la nôtre.
Bien sur, nous mettons en place un dispositif destiné à tromper et attraper les animaux. Bien sur nous déposons des appâts dans des cages-trappes que nous nous procurons aux rayons chasse. Et il est vrai qu’au fil d’une conversation, et à l’énonciation de ces mots, des regards changent, des réticences s’expriment, des doutes s’installent. Et beaucoup de personnes, l’instant d’avant désireuses de nous rejoindre, ne parviennent pas à franchir le pas.
Je viens ici leur dire que je sais combien il peut être difficile à franchir, mais combien c’est un tout petit mal pour un grand bien. J’ai connu la désagréable impression de trahison et le sentiment de culpabilité. Il m’arrive encore de les ressentir, et je ne remercierai jamais assez nos précieux vétérinaires de m’aider encore et encore à les dépasser.
La technique est bien rôdée. Dès que l’animal est pris, la trappe est recouverte d’une housse afin d’inhiber la réaction de panique : immédiatement, il s’immobilise. Il est accueilli, sans qu’il ait été nécessaire de prendre rendez-vous à la clinique vétérinaire, anesthésié au travers du grillage, opéré et replacé dans une caisse de transport garnie d’une alèze, recouverte elle aussi. L’animal se réveille au calme et au chaud. Il est relâché le lendemain sur son lieu de vie, le seul qui lui fournisse les repères nécessaires à un rétablissement optimal. Il est bien sur hors de question de procéder lors d’intempéries.
En à peine 24 heures, tout a été orchestré.
Les chats de maison, introduits « à la main » dans leur caisse de transport, le sont souvent à leur corps défendant, et au grand dam de leur propriétaire. Nul besoin de mesure scientifique pour constater chez eux des manifestations de stress proportionnelle à la durée de l’opération, pour ne pas dire de la bagarre. Le ressenti de l’animal n’est-il pas pire quand ce sont les bras qui mentent ? De notre sérénité dépend la leur, et comment rester serein face à 18 griffes et 30 dents révoltées ? C’est pourquoi il m’est parfois arrivé chez moi d’utiliser le piège afin d’écourter l’épreuve, et d’épargner aux 2 camps les dommages collatéraux….
Dans mon village, une chatte, une reine, c’est ainsi que les éleveurs nomment leurs femelles reproductrices, une reine disais-je,la Mamma, a déjoué chacune de mes tentatives, et mis bas, en 2 ans, 9 chatons de ma connaissance, tous désormais adoptés ou protégés. Diesel, vous connaissez, était de ces chatons (5 février 2012). Même si au fond de moi je souhaite ne pas réussir à 100% cette campagne de stérilisation qui signifierait à terme, et ici du moins, la disparition du chat libre, la prochaine fois que je la verrai, et pour sa santé, il faudra bien que je reprenne avec elle les négociations…
=^..^=artine
LA MAMA
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APPEL : Je cherche à joindre Béa qui a commandé des articles en boutique (réservés à son nom). J'ai égaré votre adresse mail et je n'ai plus de nouvelle ... Pourriez-vous me contactez via "Contactez l'auteur". MERCI.